Date de sortie: 2010
Edition: Pocket
Pages: 465
Genre: Thriller | Horreur
J'ai découvert Sire Cédric il y a maintenant trois ans grâce à mon amie Mel qui m'avait prêté L'enfant des cimetières que j'avais vraiment adoré !
Il y a deux ans, j'ai eu la chance de rencontrer l'auteur au Quai du Polar de Lyon. Une personne vraiment adorable avec ses lecteurs ! Je lui avais pris son dernier roman de l'époque Du feu de l'enfer qu'il m'avait gentiment dédicacé. Un mec vraiment chouette Sire Cédric !
Il y a un mois, j'ai eu envie de replonger dans sa plume et ses ambiances si particulières. J'ai donc choisi de commencer sa trilogie dont l'héroïne principale est Eva Svärta, profileur au 36 Quai des Orfèvres et albinos aux yeux couleur rubis.
Résumé:
Ils semblent se nourrir de sang. Leurs victimes sont retrouvées exsangues. Eva Svärta et le commandant Vauvert viennent enfin de mettre un terme aux agissements des frères Salaville. Mais les meurtres continuent, défiant toute logique.
Les talents d'Eva, policière albinos dotée d'un instinct hors normes, vont la conduire aux frontières de la rationalité. Là où, à tout instant, votre propre reflet dans le miroir pourrait vous engloutir, où la part d'ombre d'Eva causera sa perte ou lui sauvera la vie …
Nous commençons notre lecture au coeur de la montagne noire, dans une ferme bien glauque dans laquelle s'est déroulée une série de sacrifices humains vraiment pas très appétissants… Eva Svärta et Alexandre Vauvert sont alors à la poursuite de deux tueurs en série, les frères Salaville, dont la "special touch" est de vider leurs victimes de leur sang et de les déposséder de leur visage (je vous avais dit que c'était pas hyper appétissant). Les deux psychopathes finissent par être arrêtés de manière plutôt irrévocable et tout le monde s'en retourne vivre "joyeusement" sa petite vie dans son coin … La dernière victime traumatisée retourne chez son père, Eva s'en va rejoindre la capitale, et Vauvert continue sa vie de célibataire endurci à Toulouse.
Ca, c'est ce qui se passe dans les 30 premières pages du roman … Vous imaginez bien que tout ne peut pas se finir aussi bien sur cette affaire bien bien sordide et pour cause: un an plus tard, les crimes recommencent, cette fois-ci dans la ville de Paris.
Eva Svärta, profileur plutôt douée, reconnaît immédiatement la signature de celui qui commet cette nouvelle série d'homicides et appelle sur le champ son collègue toulousain pour l'avertir qu'un copycat ou troisième homme sévi dans la capitale…
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La spécialité de Sire Cédric (du moins jusqu'à dernièrement) est de mélanger le thriller, l'horreur et le fantastique. Dans le même style gore, il est un peu comparable à Grangé. Mais là où Granger utilise le fantastique de façon un peu soft (oui oui, Grangé paraît limite soft à côté), Sire Cédric va carrément dans les tréfonds du satanisme et de vos pires cauchemars. Entre hallucinations, enfants démons, miroirs-portails, sectes lubrico-sataniques et j'en passe, l'auteur nous plonge à chaque fois dans une ambiance malaisante et vraiment particulière… Et c'est ce côté "particulier" que j'avais envie de retrouver en me lançant dans cette lecture. Une fois de plus : pari réussi !
J'ai particulièrement aimé le personnage d'Eva Svärta et sa particularité liée à son albinisme. Sachant qu'il y a encore deux livres reliée à l'enquêtrice, on sait que Sire Cédric pose ici les bases de ce qui suivra derrière, et on a hâte d'en découvrir un peu plus sur l'histoire et le passé de son héroïne.
Le fait que l'histoire se déroule en partie au fin fond de l'Aveyron (région d'où est originaire l'auteur) et notamment au coeur de la montagne noire a été un vrai plus pour moi ! En effet, une partie de ma famille habite au fin fond du Tarn, une région plutôt sombre et vraiment humide … Pour se rendre dans leur village, il fallait justement passer par la montagne noire (ce qui m'a valu quelques maux de ventre, et plus si affinité, à l'arrière de la voiture de mes parents…). J'ai donc pu complètement visualiser l'ambiance décrite par l'auteur et c'était vraiment génial !
Egalement, le déroulé de l'enquête et le côté fantastico-trash de l'histoire était exactement ce que j'attendais en ouvrant ce livre. Certes, il faut adhérer au délire et au cauchemar dans lequel nous plonge l'auteur. Mais son écriture hyper immersive nous aide vraiment à plonger tête la première dans toutes ces horreurs (merki Cédric!).
La psychologie du tueur est bien étudiée et le pourquoi du comment de tout ce carnage est, malgré le côté "what the fuck" inhérent à l'histoire, complètement logique.
Pour ce qui est du "moins", cette lecture était peut-être un peu en-deçà de mes précédentes lectures qu'ont été L'enfant des cimetières et Du feu de l'enfer.
J'ai trouvé la fin un peu "poussive" sur les dernières pages mais tout de même géniale. L'auteur joue avec nos nerfs et c'est peut-être ce qui a généré ce sentiment de "bon... ça se finit ou bien?". Auquel cas, l'effet frustration recherché est plutôt réussi.
In fine je lirai la suite avec plaisir mais peut-être pas tout de suite… Je vais laisser passer quelques lectures plus "détente" d'ici-là avant de me replonger dans les cauchemars de Sire Cédric (ça tombe bien … c'est le mois de la fantasy!).