Date de sortie: 1838
Edition: folio classique
Pages: 241
Genre: Classique | Gothique | Romance | Aventure
Aujourd'hui, je vous parle d'une des plus anciennes relique de ma pile à lire … Pauline, c'est un roman que j'avais acheté lorsque je vivais encore du côté de Perpignan (il y a 7 ou 8 ans maintenant). Je me souviens avoir déambulé dans le rayon librairie du Carrefour et d'avoir été intriguée par la couverture, et surtout le nom de Dumas associé à un titre que je ne connaissais pas. Et puis j'ai lu la 4ème de couverture et là … J'ai craqué !
Résumé:
"Vous vous réveillerez dans un caveau où nul n'est descendu depuis vingt ans, et dans lequel, d'ici vingt ans peut-être, nul ne descendra encore. N'ayez donc aucun espoir de secours, car il serait inutile. Vous trouverez du poison près de cette lettre: tout ce que je puis faire pour vous est de vous offrir une mort prompte et douce au lieu d'une agonie lente et douloureuse. Dans l'un et l'autre cas, et quelque parti que vous preniez, à compter de cette heure, vous êtes morte."
L'histoire commence de façon un peu banale mais tout de même intrigante. Alexandre Dumas nous raconte comment, en quelques mois, il a croisé à plusieurs reprises son ami Alfred accompagné d'une dénommée Pauline. Au fur et à mesure de ces rencontres, la jeune femme paraît de plus en plus pâle, malade, abattue … Mais ce qui trouble le plus Alexandre est cette impression qu'elle ne souhaite pas être vue de lui.
Mais ce qui va nous faire entrer plus précisément dans le vif du sujet, c'est le moment où Alexandre finit par rencontrer Alfred en tête à tête, sans Pauline, blessé et empli de chagrin. C'est alors qu'Alfred va commencer à raconter l'histoire de Pauline, de leur rencontre et des péripéties qui en ont découlé (pour plus de suspens, lire le résumé ci-dessus …).
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Ecrit en 1838, Pauline est l'un des premiers romans de Dumas. On y découvre ici les prémices de ce qui fera le succès du Comte de Monte-Cristo ou bien encore des Trois Mousquetaires.
Ce qui m'a le plus emballée lorsque j'ai démarré ma lecture, c'est tout simplement la plume de Dumas. Un langage soutenu, une syntaxe parfaite, une construction parfois à la limite de la poésie… Tout en restant fluide et agréable, sans trop de lourdeur. C'était vraiment un régal. Certains passages contemplatifs m'ont rappelé quelques poèmes mélancoliques de Lamartine.
Même si le début de l'intrigue se passe essentiellement à Paris et Londres, le décor change dès que l'action prend place dans une vieille maison sur les rivages de Normandie ainsi que dans une vieille abbaye en ruine. Nous passons ainsi d'une histoire un peu mondaine et parfois pénible, à une scène complètement gothique et ampli de mystères.
Certains passages m'ont également fait penser aux moments de frissons que j'ai pu ressentir à la lecture de L'Auberge de la Jamaïque, un de mes romans préférés de Daphné du Maurier. On y retrouve le même sens de l'intrigue, le même goût de l'aventure et une pointe de romance qui nous fait chavirer le coeur juste ce qu'il faut.
Même si certaines descriptions sont parfois un peu longuettes, même si on a parfois l'impression que notre cher Alexandre passe par Toulouse pour faire un trajet Paris-Strasbourg, le récit se déroule petit à petit et nous finissons par constater que les moindres détails sont là pour peindre un tableau dont l'ensemble est simplement parfait (à mes yeux bien évidemment).
Je vais être honnête avec vous: avant les dernières pages, j'aurai donné tout au plus un 14/20 à ce titre. Mais les notes finales de ce récit ont fini d'emporter mon âme romantique et romanesque …