Date de sortie: 2017
Edition: J'ai Lu Challenge: FeminiBooks | PAC 2019
Pages: 314 Menu: Septembre | Lire le parcours d'une femme qui a marqué l'histoire
Genre: Fantasy | Historique Automne enchanteur | Misty Day
Le "problème" lorsque l'on cumule deux challenges, c'est qu'il y a un forcément moment où il faut être en mesure de trouver des livres qui matchent partout (surtout quand on se fait une pile à lire aussi haute que la tour Eiffel). J'avais déjà prévu Boudicca dans ma PAL du FeminiBooks dans la catégorie "Femme qui a marqué l'histoire". Je me suis dit que, étant plutôt court et simple à lire, au pire des cas je ne validerai que le mois de septembre de ce challenge. Mais, à mon plus grand plaisir, les dieux celtes sont énormément présents dans le récit, ce qui m'a permis de valider également la section "Misty Day" du Pumpkin Autumn Challenge ! NIQUEL !
Résumé:
Un siècle après leur victoire sur la Gaule, les Romains veulent à présent soumettre l'île de Bretagne - l'actuelle Angleterre. Les Celtes y sont divisés, trop faibles ou trop cupides pour s'opposer à eux. Au prix de nombreux sacrifices, animée par une vengeance dévastatrice, une reine guerrière fière et indépendante va pourtant se dresser sur leur chemin et réaliser l'impossible: unir tous les clans contre l'envahisseur. Si sa révolte est finalement brisée, Boudicca demeure, aujourd'hui encore, une des plus grandes figures de la résistance à l'oppression. Plus que son histoire, voici sa légende...
Fille d'un chef de guerre celte et des deux Andrastes, Boudicca naît alors que son père est sur le champ de bataille. Sa mère ne survivant pas à l'accouchement, le père de notre future guerrière n'aura de cesse de lui reprocher cette perte. Mais cette dureté affichée sera certainement le déclencheur de ce qui suivra car, dans cette fiction comme dans la vraie vie, Boudicca n'aura de cesse de prouver sa valeur par les armes.
D'année en année, nous allons suivre l'évolution et le parcours de cette petite fille qui deviendra l'une des plus grosses épines dans le pied de l'Empire Romain en Grande-Bretagne.
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Jean-Laurent del Socorro, j'en ai entendu parlé en long, en large et en travers. A force d'entendre et de lire les avis élogieux de la blogosphère, j'ai craqué pour ce roman qui a remporté le prix de l'imaginaire (en 2016 me semble-t-il).
Effectivement, l'écriture est vraiment agréable, la lecture très fluide et rapide. Mais je pense que j'aurai préféré découvrir l'auteur sur une autre lecture.
Je m'explique.
Boudicca est un très bon livre. Mais, a oscillé constamment entre le récit fictif et le récit historique, on finit par n'entrer complètement ni dans l'un, ni dans l'autre. Je pense toutefois que cette impression n'est pas du au roman en lui-même, ni même à l'auteur, mais plutôt à mon parcours. Etant détentrice d'un master en archéologie, j'ai lu, lu et relu une multitude d'écrits sur les civilisations antiques et autre peuples anciens. Et ce que j'aime dans ce genre de roman, c'est justement être immergée dans la culture du peuple mis en lumière.
Ici, j'ai été déçue de ne pas avoir plus de détail sur la vie de ces Celtes que l'auteur nous présente. Nous avons à faire à différents clans, dont la plupart mènent une guerre interne. Tout le combat de Boudicca est justement de réussi à unifier ces peuples pour ne faire qu'un face à l'envahisseur romain. J'ai été un peu frustrée de constater que le récit se contentait, la plupart du temps, de rester complètement en surface de l'histoire.
L'auteur nous narre une série de faits, nous lisons une chronologie plutôt rapide de la vie de notre héroïne de l'enfance à l'âge adulte (ce que je peux comprendre, les sources écrites ne sont pas foisonnantes et la plupart des actes relatés dans ce récit relèvent de l'imaginaire de l'auteur puisque les découvertes sur la vie de Boudicca reposent essentiellement sur ce qui a été constaté lors de fouilles archéologiques). Ce que j'aurai aimé, c'est que l'auteur s'attarde un peu plus sur le contexte politique, que nous ayons un peu plus de précision sur les modes de vie des Celtes, des Romains, mais aussi des Celtes romanisés. Ce côté a vraiment manqué à ma lecture.
N'en demeure pas moins que le sujet traité et l'histoire restent divertissants et vraiment intéressants pour les personnes néophytes ou curieuses. Il est important de parler de personnages comme Boudicca, et Jean-Laurent del Socorro réussi même à faire de son livre une œuvre féministe où la femme antique ne se positionne pas comme une simple ménagère spectatrice de l'invasion romaine, mais bel et bien comme une guerrière et chef à part entière.